Gambade ta vie! (finalistes)
Proposition finaliste pour l'œuvre d'art public de l'agrandissement de l'école des Cœurs-Vaillants à Contrecœur dans le cadre de la Politique d'intégration des arts à l'architecture et à l'environnement du Québec.
Description tirée d'extraits du texte de présentation:
Inspirations
Nous nous sommes mis à l’ouvrage grâce à deux publications de la Société d’histoire du Haut-Saint-Laurent : Contrecœur 325 et Contrecœur, sur les chemins de sa petite histoire. Nous avons surtout reçu un grand coup de main de Madame Suzanne Parmentier, qui a non seulement répondu à nos nombreuses questions, mais elle nous a également mis en relation avec deux anciens travailleurs d’usine de chaussures de Contrecœur. Nous avons ainsi pu procéder à de belles entrevues avec M. Georges Tétrault et Mme Anita Chaput Giard. De plus, grâce à Culture C , un OBNL qui œuvre en culture dans la ville, nous avons découvert les archives d’une exposition qui avait eu lieu à la Maison Lenoblet-du-Plessis concernant l’industrie de la chaussure à Contrecœur pour souligner le 350e anniversaire de la ville. Nous y avons découvert des objets, mais aussi des entrevues vidéo avec d’autres anciens travailleurs des fameuses usines. Toutes ces ressources précieuses ont été des témoignages éloquents concernant la petite histoire de Contrecœur. C’est de cette façon aussi que nous avons compris que c’est une industrie lourde qui a remplacé la chaussure, la sidérurgie plus précisément. Il y a donc ces industries, mais il y a aussi la présence importante du fleuve Saint-Laurent dans la vie des Contrecœurois·es.
[voir la suite du texte sous les images]
Suite...
Notre proposition artistique protéiforme est conceptualisée sous l’angle de l’installation sculpturale. Nous avons choisi de faire dialoguer quelques éléments entre eux et avec leur environnement. L’œuvre qui semble en quelque sorte flottée est composée de trois éléments principaux, trois chemins à angles, comme s’ils avaient été faits d’acier en fusion saccadé. Des brames en laminage sur lesquelles des paires de chaussures trottent et gambadent en direction du mur rideau. L’ensemble irradie d’une énergie joviale et douce. Les silhouettes au mur sont non seulement une ombre portée des trois plateformes, mais par leurs couleurs et leur disposition, elles évoquent une hydrographie. Ces différents parcours peuvent être perçus comme une symbolique de la vie avec ses hauts et ses bas et tous ses revers, ses joies et ses réussites!
Couleur et lien architectural
Les différents bleus des souliers et des silhouettes sont en réalité des nuances des couleurs choisis pour ponctuer l’école. L’aspect angulaire des brames allongés est également en belle harmonie avec plusieurs éléments architecturaux de l’école. Le dégradé ardent des chemins permet aussi un dialogue avec la présence du bois.
Participation
Pour permettre aux élèves de s’approprier davantage l’œuvre, nous proposons une tournée des classes avant l’installation de l’œuvre, où nous pourrions présenter le processus de création de celle-ci, incluant des extraits d’entrevues avec les travailleurs des usines de chaussures (gracieuseté de Culture C). C’est aussi à ce moment que nous lancerions une récolte de chaussures, godasses et autres revêtements de pieds ! Ceux qui le veulent bien, pourront à une date fixe, apporter à l’école de vieilles chaussures qui sont trop usées ou mal ajustées. Celles-ci serviront de modèles pour les sculptures. Elles seront immortalisées à travers ce geste artistique signifiant pour les gens de Contrecœur. Il est à noter que les entrevues seront partagées avec l’école et celles-ci pourront être employées à d’autres fins pédagogiques.