Butiner le firmament (finalistes)
Proposition finaliste pour l'œuvre d'art public de bibliothèque de Saint-Constant dans le cadre de la Politique d'intégration des arts à l'architecture et à l'environnement du Québec.
Description tirée d'extraits du texte de présentation:
Inspirations
Nous nous sommes mis à l’ouvrage entre autres grâce à deux publications, soit Historique de St-Constant, 1729-1979 : 250 et Saint-Constant, 1752-2002. Nous avons également eu la chance de parler avec M. Bellefleur, président de la Société d’histoire et de patrimoine de Lignery, qui nous a partagé une nouvelle perspective sur des points d’intérêt de l’histoire de Saint-Constant et de son imaginaire collectif. C’est entre autres un détail des armoiries qui a attiré notre attention, c’est-à-dire que « dans l’écu, la gerbe de blé représente l’agriculture, première activité de Saint-Constant, tandis que l’abeille rappelle la cire, première industrie de la ville. » La devise est tout aussi intéressante et s’applique d’ailleurs parfaitement à l’abeille : Constatia Labore ou persévérance au travail. C’est donc les agriculteurs locaux de l’époque qui fournissait la cire de leurs abeilles pour la fabrication des chandelles pour la première usine canadienne du domaine, fondée par Frédéric Baillargeon en 1896. Cet aspect de l’histoire de Saint-Constant était tellement fort qu’il a même influencé les choix chromatiques d’équipes sportives locales et une panoplie d’autres items divers.
[voir la suite du texte sous les images]
Suite...
Aujourd’hui, la ville de Saint-Constant a même quelques ruches urbaines ici même au Pavillon de la biodiversité. Une façon de sensibiliser les citoyens à ces pollinisateurs, qui dit-on, sont responsables du 2/3 du contenu de nos assiettes. Ce n’est pas rien ! Notre proposition artistique protéiforme est conceptualisée sous l’angle de l’installation, c’est-à-dire que nous avons choisi de faire dialoguer quelques éléments entre eux et avec leur environnement tout en employant les murs, le plafond et l’espace aérien du grand hall. On découvre ainsi rapidement aux murs des abeilles disproportionnées qui jouent avec des effets de perspective par les différentes échelles. Celles-ci sont un remaniement d’illustrations du 19e siècle provenant de publications spécialisées pour les apiculteurs. Le traitement visuel éclaté et ludique renvoie aux autres éléments de l’installation, mais emploie aussi un nuancier naturel et imaginaire. Ces couleurs se poursuivent sur les nombreuses tiges suspendues avec 5 couleurs différentes. Ces tracés sont en quelque sorte une schématisation des trajectoires renversées d’abeilles vers des alvéoles stellaires. Effectivement, des alvéoles au plafond semblent contenir un ciel étoilé. Un voyage coloré vers des nébuleuses tout aussi chaleureuses.