2024 > Se serrer les coudes pour des coudées franches (en cours)

Œuvre d'art public pour la Maison des aînés – Maison alternative de Granby dans le cadre de la Politique d'intégration des arts à l'architecture et à l'environnement.

5 août 2021: invitation
15 septembre 2022: présentation de la maquette
à venir: installation de l'œuvre

Aluminium peint et vernis

Idéation et conception: La Famille Plouffe
Maquette de base : Christian Miron
Modélisation 3D: Artefact urbain
Ingénieur : Poincaré Experts-Conseils Inc.
Impression 3D : Marc Dulude
Fabrication et assemblage : Formaviva et La Famille Plouffe
Vinyles : Giasson, lettrage et design
Peinture électrostatique : Magicolor et La Famille Plouffe
Transport et installation : Formaviva et La Famille Plouffe
Assurances : Assurart inc. pour Intact assurance

Texte de la plaque:
Des sœurs Auxiliatrices avec leur mission altruiste en passant par le tressage coloré de cintres, cette accolade d'entraide pour une plus grande liberté d'action est un hommage modeste et sincère aux proches et au personnel soignant qui accompagnent les personnes qui habitent cette Maison.

[voir la suite du texte sous les images]

Se serrer les coudes pour des coudées franches
vernacularium (modélisation 3D)
2023
Se serrer les coudes pour des coudées franches
vernacularium (modélisation 3D)
2023
Se serrer les coudes pour des coudées franches
vernacularium (modélisation 3D)
2023

Prémisses de l’œuvre : notre récolte
Dans cette optique de chantier créatif, nous nous sommes mis à l’ouvrage entre autres en allant observer le bâtiment voisin qui était à l’origine un couvent offert aux Sœurs Auxiliatrices en 1949 pour développer un quartier qui se nommait à l’époque Ville Nouvelle. Nous sommes également allés à la Société d’histoire de la Haute-Yamaska où nous avons pu consulter des archives du journal local, La voix de l’Est, ainsi qu’un livre concernant les mêmes femmes: Les sœurs auxiliatrices : Des femmes de convictions, 50 ans de présence au Québec (Hélène Belzile, 1999). Celles-ci avaient pour mission de soutenir les plus démunis. Elles avaient vraiment à cœur la justice sociale, on a d’ailleurs pu le découvrir davantage également avec le documentaire «Sœurs, croyantes et féministes » de Maxime Faure (2019).

En plus de ces découvertes du passé, nous avons aussi réfléchi aux différents groupes de personnes qui côtoieront la nouvelle maison des aînés dans leur interrelation : les résidents, les membres de la famille et le personnel. Finalement, les plans d’aménagement les plus récents regorgent d’arbres ou d’arbustes à petits fruits. Ils ont tout autant su trouver leur place dans nos réflexions chromatiques. Notre œuvre est une extrapolation fabuleuse de ces différentes inspirations et offre des niveaux de lecture variés pour que les regardeurs se créent leurs propres schèmes et trames narratives. Par sa nature, l’œuvre sera véritablement in situ. Non seulement elle s’adaptera à son milieu physique, mais elle pourra tramer des liens avec le tissu social, entre autres en étant un point de repère visuel fort. Nous nous sommes ainsi inspirés de la petite histoire du milieu d’intégration et de son contexte social.

Description de l’œuvre
[...] Ainsi, nous avons choisi pour notre part de jouer avec une interprétation ludique et schématisée de l’entraide, de l’importance de prendre soin les uns des autres. De là le titre choisi, parce que grâce à cette entraide, les résidents peuvent jouir d’une plus grande liberté, de « coudées un peu plus franches ». Il y a somme toute quelque chose de domestique et aussi de très tendre dans notre proposition.

Les trois formes enchevêtrées pourront, pour certaines personnes, prendre des allures de personnages schématisés dans une accolade bienveillante. Les croisements de leur tracé forment en quelque sorte des voûtes d’ogives ou des losanges arrondis. Les couleurs versicolores se tressent sur les surfaces courbes et sont un rappel des couleurs des petits fruits, formant tout à la fois un contraste avec le mur de briques en arrière plan. L’un et l’autre renforcent leur dynamisme. Notre proposition artistique protéiforme est conceptualisée sous l’angle d’un repère sculptural, mais également à l’échelle humaine. Les visiteurs de l’œuvre pourront aussi se placer sous celle-ci comme elle est penchée vers l’avant. D’ailleurs, si les partenaires le souhaitent, nous pourrions ajouter une assise dans un segment de cercle de maçonnerie (voir image).

Intégration sociale
En collaboration avec les partenaires du projet, nous proposons de développer des actions d’intégration sociale de l’œuvre. Lors d’une potentielle inauguration du bâtiment, et par le fait même de l’œuvre, nous pourrions entre autres offrir une visite guidée au personnel, aux résidents et à leur famille, ou même encore, faire une « tournée » des chambres comme nous l’avons déjà fait dans le passé pour raconter la création et les inspirations de notre œuvre et surtout prendre le temps d’en discuter. Une pièce sonore sera créé à partir de rencontres enregistrées (entrevues ou discussions) et partager pour faire partie de l’œuvre. Le but est de créer une œuvre in socius à partir de l’imaginaire collectif des gens qui rendront ce lieu vivant !